composante 1.1 :

Communication pour un changement social et comportement :

6 500 000 de personnes touchées par la campagne médiatique nationale sur les thématiques de compétences de vie, de Santé Reproductive Maternelle Néonatale Infantile et Nutritionnelle (SRMNIN), de Violences Basées sur le Genre (VBG), de mariage d’enfants, de scolarisation et de maintien des filles à l’école à travers une diffusion des messages en boucle sur 43 radios communautaires ;
03 radios communautaires installées dans les zones d’intervention du projet à faible couverture radiophonique;
plus de 700 leaders religieux mobilisés et engagés pour les activités de Communication pour un Changement Social et Comportemental et de plaidoyer ;

Malgré un contexte socio-culturel et religieux complexe au Mali, le projet SWEDD a aujourd’hui un engagement plus marqué des leaders religieux, politiques et chefs coutumiers en faveur de la promotion de la SRMNIN, du renforcement de l’autonomisation de la femme, de la promotion de la scolarisation des filles et de la lutte contre les VBG, en particulier le mariage des enfants.

Sous composante 1.2 :

Sous projet de lutte contre l’abandon scolaire des jeunes filles : Mon Défi, Le D.E.F ! :

En matière scolarisation et de maintien des filles à l’école, le SWEDD a accompagné plus de 86 680 filles en combinant plusieurs interventions (bourses mamans, distribution de vélos, kits scolaires, kits sanitaires, appuis hébergement et les cours de rattrapage) qui ont eu pour effets :

  1. une baisse drastique du taux d’abandon des filles qui est passé de plus de 53% selon l’étude sur la situation de référence réalisée en 2016 à 2% en 2018 et en 2019 et 2,5% en 2020. Le taux d’abandon est de 0.33% chez les filles ayant bénéficié de vélo ;
  2. une augmentation de plus de 15% du taux d’admission des filles au DEF dans les zones d’intervention du projet. Ce taux était respectivement de 36 et 47% en 2016 et 2017. Il est passé à 81% dans nos écoles d’intervention contre 54.97% au niveau national en 2018 et 59% en 2019 contre 46% au niveau national et 79% en 2020 contre 64% pour le niveau national ;
  3. une augmentation globale des performances scolaires des filles au fondamentale 2, le taux d’admission global des filles dépasse actuellement les 75% au niveau du cycle de fondamentale 2 contre moins de 40% dans les mêmes zones avant le démarrage des interventions du projet SWEDD ;

la stratégie de scolarisation accélérée des filles de 08-12 ans déscolarisées ou non scolarisées est un programme de formation accélérée de neuf (09) mois qui permet le transfert des apprenantes dans l’enseignement primaire, spécifiquement les classes de 5ème Année, 4ème Année, 3ème Année et de 2ème Année. Ainsi, 7 200 enfants recrutés, formés et réinsérés à l’école au niveau du fondamental grâce à la stratégie de scolarisation accélérée dite passerelle (SSA/P) ;
Dans le domaine de l’amélioration de l’engagement communautaire et de la résilience des populations, les initiatives du projet SWEDD, notamment en matière de scolarisation ont suscité un grand engouement chez les populations. Ainsi,

  • 6 écoles communautaires ont été créées à la suite de la SSA/P à Kayes, Sikasso et Mopti,
  • L’école du village de Bidadji qui était uniquement réservée aux garçons est désormais ouverte aux filles,
  • L’approche communautaire développée par le projet qui est basée sur la valorisation des ressources humaines locales a permis une certaine résilience des populations qui ont maintenu les centres SSA/P fonctionnelles dans des zones où les écoles formelles sont fermées à cause de l’insécurité.

En résumé, le projet SWEDD a accordé une seconde chance à des enfants vulnérables déscolarisés précoces et non scolarisés d’avoir accès à l’école et les interventions du Projet SWEDD dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti ont beaucoup contribué de nos jours au maintien des filles à l’école et à l’amélioration de leurs rendements scolaires à travers des appuis directs aux filles, des appuis aux parents et aux tuteurs.
Grâce à la combinaison des différentes interventions ces milliers de filles ont désormais plus de chance : d’échapper au mariage d’enfant, de développer leurs compétences de vie, d’être des femmes autonomes de demain.

Sous projet d’appui à l’apprentissage et à l’autonomisation économique des filles et des femmes:

2 991 filles/femmes de 15-24 ans ciblées, formées et installées dans les opportunités économiques dont 1500 filles/femmes dans les Activités Génératrices de Revenus (AGR) (maraîchage, en embouche bovine, en embouche ovine, en couture, en coiffure, en savonnerie, en teinture, en aviculture…. et 1200 formées aux métiers traditionnellement réservés aux hommes (peinture, plomberie, électricité, menuiserie métallique…).
En termes de bilan économique, les résultats cumulés d’exploitation au 30 juin 2021 se présentent comme suit :

    • AGR : 1 231 620 265 F CFA de chiffre d’affaires, 4 542 emplois générés, 23 871 membres des ménages bénéficiaires directs des appuis dans 7 Régions, 17 Cercles, 58 Communes et 219 Villages avec 12 activités différentes.
    • Métiers : 788 227 330 F CFA de chiffre d’affaires, 2 661 emplois créés, 10 632 membres de ménages bénéficiaires directs des appuis dans 7 Régions, 12 Cercles, 31 Communes et 243 villages/quartiers avec 18 professions/métiers différents.
    • Stages emplois : 39 621 300 F CFA de revenu pour les filles et ces 281 membres des ménages bénéficiaires directs des appuis dans 3 Régions, 3 Cercles, 7 Communes et 21 villages/quartiers dans 5 secteurs d’activités.

Soit un total 2 059 468 895 FCFA de chiffre d’affaires, 7 232 emplois générés, 34 784 membres des ménages bénéficiaires directs des appuis dans 7 Régions, 17 Cercles, 58 Communes et 243 quartiers et 219 Villages dans 35 activités différentes.

En conclusion, dans le domaine de l’autonomisation économique, le projet SWEDD, contribue à l’augmentation du revenu de 2 900 filles/femmes à travers la formation, l’installation et le suivi dans les activités classiques génératrices de revenus (savonnerie, embouche, restauration, coupe couture….), les activités non traditionnels réservés habituellement aux hommes (plomberie sanitaire, électricité, peinture, menuiserie, mécanique auto, carrelage, camerawomen, etc.) et le stage emploi dans différents métiers de la boulangerie, l’audiovisuel, les pompistes de station. Ces différentes interventions ont permis d’augmenter le niveau de revenus des filles bénéficiaires entre 100 à 300%.

Sous projet de Renforcement de la Santé Sexuelle et de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes :

9 202 adolescentes touchées par les interventions des espaces sûrs sur la santé reproductive des jeunes, les compétences de vie, le leadership et 2 076 hommes dont 1 061 hommes mariés et 1 015 futurs maris pour la promotion de la masculinité positive ;

En conclusion, les différentes interventions du sous projet de renforcement de la santé reproductive des adolescentes et des jeunes (SRAJ) ont permis l’amélioration des connaissances et pratiques des adolescentes relatives à la santé reproductive, les compétences de vie et l’implication des hommes dans la promotion des questions liées à l’égalité du genre l’autonomisation des femmes en général.

Les membres des CDM et CDFM ont réalisé entre autres des travaux d’assainissement en milieu sanitaire, réparation de de latrines, construction d’édifice et d’écoles et l’information et la sensibilisation sur les droits de la femme, la santé reproductive etc. à travers les assemblées villageoises.

Composante 2.1

Favoriser l’harmonisation régionale de l’enregistrement et du contrôle de qualité des produits de santé de la reproduction, santé maternelle, néonatale et infantile et de la nutrition (SRMNIN) :

Le renforcement du plateau technique du LNS avec des équipements de pointe et le renforcement des capacités technico-analytiques avec l’assistance technique de la firme internationale USP de 32 techniciens du LNS en vue de l’accréditation du LNS attendue pour second semestre 2021 ;

Le Mali à travers le Laboratoire National de la Santé dispose aujourd’hui d’un laboratoire équipé avec des équipements de dernière génération avec du personnel qualifié formé sur ces équipements. Aujourd’hui le contrôle qualité des produits de la santé de la reproduction et les produits contraceptifs se fait au Mali.

Sous-composante 2.2

Mettre en place un mécanisme régional pour soutenir les efforts des pays pour améliorer la performance de leur chaîne d’approvisionnement SRMNIN:

La mise en œuvre d’un projet pilote de distribution des médicaments au dernier km dans deux (02) régions du Mali (Koulikoro et Mopti) et 46 centres de santé communautaire avec comme effet la réduction du taux de rupture des produits SRMNIN à moins de 25% ;
Le renforcement des capacités physiques, matérielles et pédagogiques de l’INFSS à Bamako, les annexes dans les 4 régions (Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti) et 3 écoles privées dont une à Dioila et 2 à Gao à travers la dotation en équipements et matériels roulants,
Le taux moyen de disponibilité des médicaments est passé de 28% à 81% pour le district sanitaire de Kolokani soit une augmentation de 52% et celui du district sanitaire de Dioila est passé de 56% à 81% soit une augmentation de 25%.

      • Au niveau du district sanitaire de Kolokani, 3% de taux de rupture pour les 12 produits du panier, 17% pour les produits de la mère-enfant, 6% des intrants du paludisme, 23% des produits contraceptif et 41% des intrants de la nutrition
      • Au niveau du district sanitaire de Dioila, on enregistre un taux de rupture de 2% pour les 12 produits du panier, 25% pour les produits mère-enfant, 14% des intrants du paludisme, 17% des produits contraceptif et 37% nutrition
      • Le projet pilote a permis de rehausser les finances des CSCOM et recapitaliser les 05 CSCOM qui étaient décapitalisés au démarrage du projet.
      • Les conditions de stockage sont satisfaisantes à 91% dans les dépôts de vente des CSCom des zones couvertes par le projet pilote.

Sous-composante 2.4

Appuyer les institutions de formation des sages-femmes dans les pays cibles pour augmenter la quantité et la qualité des sages-femmes et autres personnels impliqués dans la santé SRMNIN :

L’évaluation des capacités physiques, matérielles et pédagogiques de l’Institut National de Formation en Sciences de la Sant » Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) à Bamako, les annexes dans les 4 régions (Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti) et 3 écoles privées dont une à Dioila et 2 à Gao avec l’accompagnement de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et du Fonds des Nations Unies pour les Activités de Population (UNFPA) ;
L’évaluation des programmes de formation de la filière sage-femme de l’INFSS à Bamako, les annexes dans les 4 régions (Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti) et 3 écoles privées dont une à Dioila et 2 à Gao avec l’accompagnement de l’OOAS et de l’UNFPA (rapport final disponible)
Le renforcement des capacités physiques, matérielles et pédagogiques de l’INFSS à Bamako, les annexes dans les 4 régions (Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti) et 3 écoles privées dont une à Dioila et 2 à Gao à travers la dotation en équipements et matériels roulants,
Processus d’accréditation de l’INFSS en cours ;
L’appui à la formation initiale pour 1 859 étudiantes de la filière sage-femme ;
L’organisation de formation de courte et moyenne durée touchant 567 sages-femmes et autres personnels de la santé à Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao et les 250 nouvelles sages-femmes recrutées pendant cette seconde phase ;
L’appui à la sélection de l’INFSS comme centre d’excellence régional pour assurer la formation du master en sciences de management des services de santé;
Le Mali dispose désormais de 20 formateurs des sages-femmes formés dans les centres régionaux d’excellence mis en places par le projet SWEDD avec l’accompagnement du FNUAP et de l’OOAS dont 7 en management de la santé, 6 en pédagogie et 7 en gynéco-obstétrique ; </p >

      • le recrutement, formation et déploiement de 323 sages-femmes dans 323 CSCOM dans les zones d’intervention du projet. Cette initiative a contribué à : (i) une augmentation de 68% de l’effectif des sages-femmes en activité dans les trois régions de concentration des interventions (Kayes, Koulikoro et Sikasso), (ii) une augmentation de 40% de l’effectif des sages-femmes en activité dans les sept régions retenues dans le cadre de l’initiative sage-femme savoir (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou) et (iii) une augmentation de 23% de l’effectif des sages-femmes en activité sur le plan national. Cette initiative vise une réduction d’au moins 65% des décès maternels et au moins 80% des décès infantiles.

Du démarrage de l’initiative en juin 2018 à nos jours, les sage-femmes ont réalisé ou participé à :

      • 89 558 Consultations curatives
      • 202 651 CPN (Consultations Prénatales),
      • 68 663 consultations post natales,
      • 59 589 accouchements assistés par du personnel qualifié,
      • 212 595 cas de prise en charge intégrée des maladies de l’enfant,
      • Plus de 29 500 causeries éducatives avec plus de 262 600 personnes touchées
      • Plus de 91 546 nouvelles utilisatrices de méthodes de la Planification Familiale,
      • Au total l’initiative a fait plus de 530 800 bénéficiaires directs d’au moins un service fourni par les sage-femmes

la création d’un observatoire National du Dividende Démographique par (Loi n°2019 – 016 et Décret n°2019 – 0589 fixant les modalités de son organisation et son fonctionnement) ; L’élaboration du rapport du profil du dividende démographique 2016 et 2017 du Mali et 5 rapports de dimension du dividende démographique et l’intégration de l’équipe NTA Mali dans le réseau international NTA,
L’octroi de 63 bourses de formation et de recherche dans les domaines de la démographie, les statistiques et l’économie générationnelle.
La réalisation d’une budgétisation sensible au dividende démographique au titre de l’exercice budgétaire 2021. Malgré que la structure budgétaire très peu mobile, la loi des finances a connu une augmentation de 7% de pourcentage par rapport à 2019 en termes d’investissement dans le capital humain. Dans la loi des finances 2021, plus de 28% du budget soit environ 800 milliards F CFA ont été affecté aux investissements en lien avec le capital humain et DD et cela malgré une situation sécuritaire et politique actuelle qui affecte l’investissement dans le capital humain. Pour l’exercice budgétaire 2021, le CREDD prévoyait 25% d’investissement dans le capital humain. Chaque région a également bénéficié d’une dotation spéciale de 4 milliards F CFA pour répondre à des besoins spécifiques d’investissement dans le capital humain.